D'où vient cette délicieuse habitude ?

Grâce à cet excellent article sur France Culture, vous allez tous savoir sur les origines de cette coutume que nous apprécions tous.
En ce moment plus que jamais, l’apéritif a la part belle dans les foyers français : par téléphone, en visio, sur les résaux sociaux… c’est devenu le meilleur moment de la journée, quand on se retrouve en famille ou entre amis, à trinquer devant l’écran avec son verre de liqueur. France Culture a enquêté pour nous sur l’histoire de ce moment si précieux, depuis l’Antiquité mais aussi à l’heure des pionniers, au XVIIIe siècle, avec les liqueurs des Alpes venues d’Italie. Dolin est cité à cette occasion : « On pense que ces alcools ont percolé à travers les Alpes vers la Savoie, et dès 1821 on retrouve le vermouth de Chambéry qui deviendra le vermouth Dolin (il existe toujours aujourd’hui). Lorsque la Savoie devient française en 1860, le vermouth le devient avec elle… », relate Didier Nourrisson.

Les fameuses liqueurs de montagne

Car Dolin fut, en effet, l’un des précurseurs des liqueurs aux plantes des Alpes si populaires il y a deux siècles, et qui firent ensuite le bonheur des terrasses de la Belle Époque. On pensait alors que l’alcool possédait des vertus médicinales, et les distillateurs, un peu apothicaires par passion, inventaient des recettes originales à base de macération de plantes dans de l’alcool. Parmi les nombreux alcools aux plantes des Alpes que fabriqua Joseph Chavasse, le pionnier de la Maison Dolin, une liqueur exceptionnelle émergea bientôt pour connaître un succès retentissant qui allait durer deux siècles : son vermouth maison, adaptation savoyarde du vermouth de Turin, alors très à la mode. Le vermouth de Chambéry était né…

Pour le plaisir...

À la fin du XVIIIe siècle, on réalisa que ces boissons, jusqu’à présent considérées comme médicinales, pouvaient également être consommées pour le plaisir de leur goût : en y ajoutant du sucre, on obtenait des saveurs douces et fraîches, parfaites pour ouvrir l’appétit et égayer l’humeur. L’apéritif devint alors un moment convivial, d’où émergèrent des modes et des tendances. Mélange de vermouth blanc et de crème de fraise, le Chambéry-fraise Dolin devint ainsi, pendant de longues années, la boisson à la mode sur les terrasses parisiennes, à tel point que Dolin en sortit une version prête à consommer appellée la « Chambéryzette », que vous pouvez toujours déguster aujourd’hui : son bon goût légèrement sucré promet des apéros gourmands, sans compter que vous pouvez l’intégrer à un cocktail auquel elle donnera une jolie couleur rubis…

Et maintenant ?

Aujourd’hui, ces alcools historiques – presque des légendes ! existent toujours chez Dolin. Si le succès du vermouth Dolin s’est quelque peu étiolé en France avec l’arrivée de nouvelles pratiques apéritives, il ne s’est jamais démenti outre-atlantique. Les Américains apprécient toujours autant cette liqueur aux plantes, et l’intègrent aujourd’hui à des cocktails créatifs dans les bars tendance aux quatre coins des USA. Et ce n’est pas tout : de nombreux autres pays ont été conquis par sa saveur, et on trouve des vermouths Dolin chez les mixologues de Hong-Kong, Helsinki ou Sydney. La France aussi commence à être gagnée par cet vague de la mixologie, et on y trouve même des restaurateurs qui proposent du foodpairing, l’assortiment de cocktails aux vermouths Dolin avec des mets gastronomiques.